Histoire de l'appellation

La jeunesse pour une appellation qui plonge ses racines dans le berceau même du vignoble bordelais installé aux abords du port, voici plus de deux mille ans, et sur un terroir qui vit naître au XVIIIe siècle, le « New French Claret », au Château Haut-Brion – Grand Cru Classé 1855.
La maturité, par la reconnaissance, enfin, lors de la signature du décret d’Appellation Pessac-Léognan – le 9 septembre 1987 – d’une région dont les caractéristiques du sol, le climat, les traditions de production des vins rouges comme des blancs secs, sont d’une qualité exceptionnelle et s’exprimaient déjà depuis des siècles.
En 30 ans, le « nouveau » vignoble de Pessac-Léognan a poursuivi et développé avec la vitalité qui le caractérise, l’extraordinaire potentiel économique tant quantitatif que qualitatif issu des originalités propres !

L'originalité du terroir des Pessac-Léognan, ce sont les origines

Les origines se sont ces temps lointains de la fin de l’ère tertiaire et des débuts du quaternaire, quand la bouche ancienne de la Garonne crachait des galets roulés, des cailloutis variés mêlés d’argile, de sable, d’alios, de calcaire et autres faluns. Tous les composants des fameuses Graves de Bordeaux.
Des graves, ici, d’une singulière particularité alliant un mélange savant et harmonieux de quartz et quartzites ocres, blancs, rouges et roses, des jaspes, des silex, des lydiennes…
L’épaisseur variable (20 cm à 3 mètres et plus) et la disposition en sous-sol sans véritable homogénéité de ces graves offraient et offrent encore, justement, différentes possibilités et personnalisations d’expression, fondements de la diversité, des caractères et des nuances des grands vins de Pessac-Léognan.

Autres atouts : l’eau et le climat

  • Un sol de graves est un sol pauvre qui convient bien à la vigne par nature frugale. Encore faut-il qu’elle ait de quoi boire. En Pessac-Léognan, les dépôts de graves s’inscrivent dans un relief mamelonné et forment des croupes bien dessinées permettant un drainage naturel remarquable. Lequel drainage est renforcé par un réseau hydrographique important des petits cours d’eau, affluents de la Garonne (le Peugue, l’Eau Bourde, l’Eau Blanche, le Breyra, le Saucats). Jamais noyée, la vigne puise ainsi en profondeur du sous-sol l’eau dont elle a besoin.
  • Après l’eau, le feu, soit la réflexion du rayonnement solaire. Galets, cailloux et gravillons de surfaces s’imprègnent de la chaleur diurne pour la restituer progressivement sur les grappes lors du passage de l’ombre et pendant la nuit contribuant ainsi à une meilleure maturation du raisin.
    En outre, le terroir des Pessac-Léognan possède un climat tempéré, doux, à l’hygrométrie régulière, influencée par l’océan tout proche, tout en bénéficiant de la protection – justement vers l’ouest – de la forêt des Landes girondines. Un microclimat bien délimité qui réussit si bien à des vins d’exception.

Les cépages

La densité de plantation minimale est de 6 500 pieds/ha mais plus souvent autour de 9 000 pieds/ha.
Les rendements autorisés sont de 45 hl/ha en rouge et 48 hl/ha en blanc.

Vous trouverez ci-dessous la liste des cépages autorisés pour produire les Grands Vins de Pessac-Léognan :

Vins rouges

Cabernet-sauvignon 
Merlot
Cabernet franc 
Petit verdot
Malbec
Carmenère

Vins blancs

Sauvignon 
Sémillon 
Muscadelle

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